histoires de rôlistes pour le jeu : Baltringues et Légendes

Le Manuscrit Maudit du Charpardeur Edenté

Le Manuscrit Maudit du Chapardeur Édenté ...

Quel artefact saugrenu peut bien se cacher derrière un nom aussi étrange ? Et bien laisser moi vous conter l'histoire de Mathéum le Sage, grand mage des royaumes de l'Est qui prit pour apprenti le jeune Krignod. Bien qu'il disposa d'un élève zélé et appliqué, le maître mage s'était rendu compte que ce dernier pillait régulièrement sa bibliothèque, s'emparant de précieux manuscrits qu'ils revendait à la sauvette.
Furieux, il décida de donner une bonne leçon au jeune voleur, et plaça un livre enchanté parmi ses ouvrages.

Sa reliure de cuir fin et ses enluminures en poussière d'or eurent tôt fait d'attirer la convoitise de Krignod qui n'eut pas la prudence de lancer un sortilège de détection de la magie. Dès que sa main se posa sur la couverture du manuel, un puissant charme l’envoûta, tournant les pages du grimoire avec avidité pour mieux en estimer le prix futur, il senti une violente douleur lui traverser la mâchoire. Seize de ses dents se décrochèrent et chutèrent tandis que le sang envahissait sa bouche. Terrifié, il jeta le livre au loin, mais alors qu'il planait le vent fit tourner ses pages, et les dernières dents du malheureux apprenti furent arrachées.
Nul ne sait ce qu'est Devenu Krignod,et cela semble avoir bien peu d'importance, mais pensez à lui la prochaine foi que vous visiterez la tour d'un mage avec l'intention de le voler, il se peut qu'un Manuscrit du Chapardeur Édenté y soit dissimulé ...

L'anneau ardent de l'infortuné inconnu

Avez-vous jamais trouvé un anneau ?

Bien entendu, nombre d'aventurier, face à une telle découverte, s'empressent de le passer au doigt, dans l’espoir qu'ils en tireront un pouvoir quelconque. Pourtant il est des cas ou il s'avère bien imprudent de ne pas examiner davantage un butin.
Nul ne sait qui fut à son origine, ni pour quelles raison il fut forgé, mais un jour vint où l'anneau fut trouvé sur le pas de la porte de l'académie de magie de Pathagny. Le nom de celui qui le premier le découvrit se perd avec le flot des années qui s'écoulent, seul demeure le sort funeste qui fut le sien. Alors qu'il ajustait le bijoux à son index,le sortilège lié à l'anneau s'éveilla, produisant une puissante flamme autour de son porteur. En quelques secondes, le malheureux s'écroula, hurlant de douleur, incapable d'ôter l'artefact maudit de son doigt, et en moins d'une minute il ne restait de lui que des cendres.
Par la suite de nombreuses hypothèses furent formulées quand à la vocation d'un tel objet, car la magie qu'il contenait était trop puissante pour qu'il s'agisse d'une simple erreur. Ou bien il s'agissait d'un travail inachevé, peut être manquait-il un second sortilège lié au premier qui préserverait le porteur de la chaleur des flammes, ou bien est-ce simplement une arme, destinée à nuire aveuglément à ceux qui la trouverait.
Après d'interminables séances de discutions, les hauts mages de Pathagny finirent par confier l'objet à un novice afin qu'il le mène aux nains, dont les redoutables forges seraient à même de détruire la magie liée au métal. Avant son départ, il lui fut signifié qu'il était impératif qu'il ne porte jamais l'anneau, sans pour autant lui en expliquer les raisons.
Le temps passa et nul parmi les valeureux habitants des mines ne rencontra jamais le jeune magicien, certain murmurèrent qu'il avait été dévoré ou détroussé pendant son voyage, d'autre prétendirent que la curiosité avait été la plus forte et qu'il avait essayé l'anneau ...

La Hache de guerre téléscopique à mécanisme dissimulé

Il y a longtemps, une violent querelle divisa la famille Nain des Barbes d’airain au sujet de la qualité de la bière servie par le cousin du frère de l'oncle du roi de ce clan. La bataille qui s'en suivit vit s'affronter les plus vaillant héros nains qui furent, et dans un chaos de tabouret lancés, de chopines renversées et de table fracassées. Bientôt ceux qui clamaient que la bière était éventée, prirent le dessus sur ceux qui voyaient en elle un délicieux nectar. Ces derniers, se réfugièrent dans la forge la plus proche, et œuvrèrent en secret à une terrible invention, la Hache de Guerre Télescopique à Mécanisme Dissimulée.

Cette arme redoutable fût offerte en excuse à Tendil mâchoire radieuse, le demi beau frère du genre par alliance du roi des nains, qui avait pris la tête des buveurs déçut par leur breuvage. En échange, le héros magnanime consenti à ne briser que les genoux droits des brasseurs malhabiles et de leurs partisans.

Ce n'est que bien plus tard, alors qu'il affrontait les hordes gobelines des roches sombres, que Tendil usa de son arme. C'est ainsi qu'il découvrit avec horreur la trahison de son grand cousin par alliance du côté de sa mère, qui lui avait remit l'arme.
Au premier coup, la hache révéla son mécanisme caché, sous la forme d'une simple charnière qui en fit pencher la tête du coté de son porteur, tandis qu'emportée par la violence de l'assaut, la hampe télescopique s’allongea..
C'est ainsi que Tendil hérita du surnom de Mâchoire d'acier.

Après la bataille, l'arme fut lancée au plus profond d'un gouffre dont le nom disparut des mémoires rancunières du peuple nain. Certains affirment qu'ils l'ont eu entre les mains, d'autre prétendent qu'il s'agissait d'une simple hache maniée par des aventuriers particulièrement maladroits.
Une chose est certaine, si vous entendez un déclic alors que vous utilisez pour la première foi votre nouvelle hache de guerre, serrez les dents, il pourrait s'agir de l'effroyable Hache de Guerre Télescopique à Mécanisme Dissimulé, dont la tête vous reviendrait en pleine figure...

L'orc, le nain, l'elfe et le poison ... ou comment faire fortune facilement.

C'était il y a quelques temps, trois compères exploraient un sous-terrain à la recherche d'un trésor mystérieux.

Le groupe comptait un nain balafré, plutôt bourrin et franchement cupide, un orc scarifié, plutôt cupide et franchement bourrin et un mage elfe qui traînait avec eux dans l’espoir d'amasser des richesses et des objets magiques qui le rendrait de plus en plus puissant.

Bref, notre belle compagnie, guidée par l'amour de son prochain, un sens inénarrable de la noblesse et un appétit vorace pour tout ce qui brille, se revend ou s'échange, explorait le sous-terrain.

Vient le moment cruciale où le trio découvre un coffret posé sur une socle en marbre, illuminé d'un rayon de lumière (ôôôôôh). Après l'habituelle recherche des pièges et autres entourloupes MJ-esque, le nain s'empare du coffret et l'ouvre. Dans un écrin de velours pourpre se trouve, une petite fiole contenant un liquide visqueux et verdâtre.

L'elfe se dit soudain que la potion doit être magique, qu'elle doit lui revenir et que ce n'est sûrement pas à un vulgaire nain de s'occuper de choses aussi subtiles que la détermination d'un contenu alchimique. Il exige qu'on lui remette le coffret.

Le nain lui répond alors "tu peux toujours crever, sale bouse en robe!"
S'en suit une altercation orale dont j'oublie pas mal de détails, toujours est-il que l'elfe appuyait sur le manque d'hygiène, de savoir vivre et de centimètres de son compagnon, qui à son tour répliquait en critiquant le sens moral, la virilité et le régime alimentaire à base de légumes du mage.
Lassé de les voir se disputer, l'orc intervient et se saisit du coffret. Autant, le nain refusait de le laisser à l'elfe, autant face à l'orc il la ramène beaucoup moins ...

L'orc examine la fiole et se dit que le contenu est peut être dangereux. Il force l'elfe à en avaler une partie en le menaçant de sa masse d'arme. Le mage se dit qu'il est peut être moins douloureux d'attraper une colique qu'un coup de gourdin et bois la moitié de la fiole.
Le groupe attend un peu qu'il se passe quelque chose, et comme il se passe vraiment rien au bout de cinq minutes, l'orc boit le reste de la fiole.
La petite troupe reprend on exploration, et l'elfe en profite pour concocter en douce un anti-poison avec ce qui lui tombe sous la main, bien à l’abri du regard de ses comparses. La préparation rate lamentablement, et l'anti-poison intoxique le pauvre mage maladroit.
Dans une crise de spasmes aigüe, alors qu'il crache de la salive à grands flots et que ses yeux se révulsent, l'elfe pousse son dernier soupir, sous le regard médusé de l'orc, et plutôt amusé du nain.

Paniqué à l'idée que la mort du mage n'ai été causée par l'ingestion de la fiole, l'orc se dit qu'il vaut mieux mourir dignement, qu'empoisonné, surtout au regard de son dieux cruel et chaotique. Il demande au nain de lui faire cette faveur, ce à quoi le cupide petit guerrier rétorque qu'il n'acceptera qu'à la condition d'être le légataire de tous les biens de son compagnon. Le marché est conclu, l'orc ôte son pagne et le remet ainsi que sa masse au nain qui lui assène un formidable coup de hache dans la nuque.

C'est ainsi que le nain se retrouva en possession de tous les biens de la compagnie, et qu'il abandonna l'exploration du sous-terrain pour aller les revendre.

Ce n'est qu'une foi la partie terminée que le MJ avoua que la fiole était en réalité un simple élixir de jouvence. Le joueur qui incarnait l'orc fusilla alors celui qui avait joué l'elfe du regard et se promettant qu'un jour il se vengerai ....