L'orc, le nain, l'elfe et le poison ... ou comment faire fortune facilement.

C'était il y a quelques temps, trois compères exploraient un sous-terrain à la recherche d'un trésor mystérieux.

Le groupe comptait un nain balafré, plutôt bourrin et franchement cupide, un orc scarifié, plutôt cupide et franchement bourrin et un mage elfe qui traînait avec eux dans l’espoir d'amasser des richesses et des objets magiques qui le rendrait de plus en plus puissant.

Bref, notre belle compagnie, guidée par l'amour de son prochain, un sens inénarrable de la noblesse et un appétit vorace pour tout ce qui brille, se revend ou s'échange, explorait le sous-terrain.

Vient le moment cruciale où le trio découvre un coffret posé sur une socle en marbre, illuminé d'un rayon de lumière (ôôôôôh). Après l'habituelle recherche des pièges et autres entourloupes MJ-esque, le nain s'empare du coffret et l'ouvre. Dans un écrin de velours pourpre se trouve, une petite fiole contenant un liquide visqueux et verdâtre.

L'elfe se dit soudain que la potion doit être magique, qu'elle doit lui revenir et que ce n'est sûrement pas à un vulgaire nain de s'occuper de choses aussi subtiles que la détermination d'un contenu alchimique. Il exige qu'on lui remette le coffret.

Le nain lui répond alors "tu peux toujours crever, sale bouse en robe!"
S'en suit une altercation orale dont j'oublie pas mal de détails, toujours est-il que l'elfe appuyait sur le manque d'hygiène, de savoir vivre et de centimètres de son compagnon, qui à son tour répliquait en critiquant le sens moral, la virilité et le régime alimentaire à base de légumes du mage.
Lassé de les voir se disputer, l'orc intervient et se saisit du coffret. Autant, le nain refusait de le laisser à l'elfe, autant face à l'orc il la ramène beaucoup moins ...

L'orc examine la fiole et se dit que le contenu est peut être dangereux. Il force l'elfe à en avaler une partie en le menaçant de sa masse d'arme. Le mage se dit qu'il est peut être moins douloureux d'attraper une colique qu'un coup de gourdin et bois la moitié de la fiole.
Le groupe attend un peu qu'il se passe quelque chose, et comme il se passe vraiment rien au bout de cinq minutes, l'orc boit le reste de la fiole.
La petite troupe reprend on exploration, et l'elfe en profite pour concocter en douce un anti-poison avec ce qui lui tombe sous la main, bien à l’abri du regard de ses comparses. La préparation rate lamentablement, et l'anti-poison intoxique le pauvre mage maladroit.
Dans une crise de spasmes aigüe, alors qu'il crache de la salive à grands flots et que ses yeux se révulsent, l'elfe pousse son dernier soupir, sous le regard médusé de l'orc, et plutôt amusé du nain.

Paniqué à l'idée que la mort du mage n'ai été causée par l'ingestion de la fiole, l'orc se dit qu'il vaut mieux mourir dignement, qu'empoisonné, surtout au regard de son dieux cruel et chaotique. Il demande au nain de lui faire cette faveur, ce à quoi le cupide petit guerrier rétorque qu'il n'acceptera qu'à la condition d'être le légataire de tous les biens de son compagnon. Le marché est conclu, l'orc ôte son pagne et le remet ainsi que sa masse au nain qui lui assène un formidable coup de hache dans la nuque.

C'est ainsi que le nain se retrouva en possession de tous les biens de la compagnie, et qu'il abandonna l'exploration du sous-terrain pour aller les revendre.

Ce n'est qu'une foi la partie terminée que le MJ avoua que la fiole était en réalité un simple élixir de jouvence. Le joueur qui incarnait l'orc fusilla alors celui qui avait joué l'elfe du regard et se promettant qu'un jour il se vengerai ....

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Question anti-bot (réponse en toutes lettres et en minuscules) :

combien font deux plus deux ?