histoires de rôlistes pour le jeu : Héroïques Gobelins

L'incroyable Aventure des Gobelins

C'était il y a fort longtemps, dans un marais putride, où les mouches disputaient la place aux moustiques. Où la vase arrivait jusqu'aux hanche et où les sangsues devenaient presque sympathiques en comparaison des autres bestioles qu'on croisait ...
Dans ce marais vivait une tribu de Gobelins, tous plus maladroits et dégénérés les uns que les autres, et vouant un culte à Molgor le terrible, divinité chaotique, seigneur de la bave et de la fange. Ce petit clan se composait d'un guerrier spécialiste des armes de jet, d'un rôdeur bricoleur et d'un sorcier invocateur de démons ...
Un jour qu'il faisait gris et qu'une odeur à peu près aussi nauséabonde que d'habitude flottait sur le marais, un messager d'allure altière et aux oreilles pointues vint trouver les Gobelins, occupés à chasser le Crapoulet (une sorte de batracien au gout de poulet).
L'elfe, puisque c'est bien de l'un d'entre eux qu'il s'agissait, n’eut que le temps de brailler un vague "Salut à vous" qu'une lance gobelin vint lui traverser la gorge. Aussi surpris que sa victime, le Gobelin auteur du tir, aidé de deux de ses comparses entrepris de faire les poches du pauvre messager qui agonisait en gémissant.

Après quelques minutes, et non sans avoir éparpiller dans la boue la plus part des richesses de leur victimes, les Gobelins mirent la main sur un parchemin, portant d'étranges inscriptions. Aucun d'entre eux ne sachant lire, il se mirent à échafauder un plan aussi audacieux que débile pour prendre connaissance du message.

Le sorcier proposa dans un premier temps de réanimer l'Elfe sous la forme d'un odieux zombie, l'entreprise échoua lamentablement, le mort vivant ne pouvait que geindre faiblement et se décomposait à grande vitesse. Le tribu venait de perdre son temps et la possibilité d'un repas.
La seconde option envisagée fut d'en appeler à leur seigneur et maître, sans doute bien plus sage qu'eux même, Molgor le baveux. Car bien qu'il s'agisse d'une larve gigantesque, il était infiniment plus sage qu'un Gobelin et devait donc savoir à peu près lire.

L'entreprise s'avérait complexe, il fallait dans un premier temps construire un autel sacrificiel et y éventrer une victime, la farcir ensuite de boue et prononcer une incantation magique. Le problème étant qu'en dehors de nos trois compères à la peau verte, aucune victime à sacrifier n'était présente ...
Il était clair qu'on ne pouvait sacrifier le sorcier, indispensable au rituel, restait le rôdeur et le guerrier. Ce dernier eu tôt fait de convaincre le précédent qu'il était le plus fort, et qu'en conséquence ce serrai le chasseur qui serait sacrifié.

Il fallut alors construire l'autel, mais ni le sorcier ni le guerrier n'en furent capable, une première tentative se solda par un vulgaire amas de roseau qui fut balayé par le vent et une seconde termina en brasier lorsque le sorcier voulut ajouter une touche "pyrotechnique" à l'édifice. Finalement, le guerrier du user de son gourdin pour convaincre le rôdeur de leur construire un autel sur lequel ils s'empresseraient de le sacrifier.
Une foi l'autel en place, il ne resta plus qu'à éventrer la victime, mais la force du sorcier étant insuffisante, pour planter sa dague dans la bedaine du rôdeur, le guerrier se proposa de l'aider en frappant sur le pommeau avec sa masse. Il était important pour le rituel que ce soit le sorcier qui tienne la dague en main ...
La tentative du guerrier s'avéra catastrophique, la masse glissa sur la dague et vint enfoncer les cotes du sorcier. Crachant du sang et vomissant de la bile, ce dernier parvint à réunir ses dernières forces pour prononcer l'incantation pendant que le guerrier assénait un nouveau coup de masse sur la dague.

Au milieu des hurlements du rôdeur éventré et des gémissements du sorcier, un fracas semblable au tonnerre raisonna. Le ciel s'obscurcit d'un nuage verdâtre et une odeur pestilentiel se rependit sur le marais. Des asticots se mirent à grouiller sur le sol par centaines et une masse informe émergea du cadavre du rôdeur. Après quelques minutes, la masse pris l'apparence d'une larve de dix mètres de longs pour trois de haut dont l’extrémité se terminait pas une bouche béante et dégoulinante d'un mucus épais.

Nul ne sut jamais si c'était la surprise d'avoir accompli ce rituel complexe, les coups de masses dans les cottes ou la terreur inspirée par Molgor, mais le sorcier fut victime d'une sorte de crise cardiaque foudroyante.
Seul survivant de sa tribu, le guerrier s'avança face à son maître terrifiant et parla.

-Seigneur, nous t'avons invoquer pour solliciter ton aide.

La larve tourna sa gueule vers la chétive créature à la peau verte, et ses pensées envahirent celles de son serviteurs.

- Que désires-tu pitoyables vermines? Tonna la voix dans le crâne du gobelin.
- eh bien , on a un parchemin avec des truc inscrits dessus et on voudrait savoir ce que ça signifie ...

Geignit le gobelin en tendant le message de l'Elfe vers Molgor.
Après un temps, le seigneur de la fange se mit à réciter ce qui était inscrit en langage elfique.

- "Celui à qui ce message sera remis doit se rendre en toute hâte en terre des Elfes de Gyrmil pour leur venir en aide, une forte récompense lui sera versé s'il parvient à les débarrasser du mal qui les affligent."

A ces mots le Gobelin sauta de joie, et déclara:

- Super, je vais aller aider les Elfes, et après j'aurai une récompense.
- Aider les Elfes?!!
Rugit mentalement la larve géante.
- Chétive créature, j'ai moi même semé les graines de la destruction et apporté ce mal aux serviteurs de la lumière, je ne te laisserai pas mettre en péril mes plans !!

Avant qu'il n'ait pu penser à prononcer la moindre excuses, le guerrier fut englouti par son maître qui le mâcha bruyamment, avant de disparaître dans la vase du marais ....


Amis Gobelins, souvenez-vous qu'il n'est pas bon de négliger l'Intelligence au moment de la création de votre perso, et qu'il est toujours bon qu'au moins un membre du groupe sache lire ...

Le pillage de la tombe du paladin

Une tribu de gobelins, composée d'un sorcier, d'un guerrier et d'un rôdeur, avaient reçut pour mission de la part des dieux du chaos, de s'introduire dans la tombe du paladin Gunther Porte-Masse et d'en profaner le tombeau. Bien entendus, leurs maîtres les avaient fait miroiter milles richesses et les avaient menacer de milles mort terribles s'ils n'obtempéraient pas.

Après bien des embuches, le trio parvint, juchés les uns sur les épaules des autres et couvert d'un habit dérobé à un moine, à pénétrer dans le tombeau. Là ils entreprirent de remplir leurs poches et leurs saches des trésors du paladins, qui bien qu'apôtre de la simplicité auprès des hommes, avait eu soin de s'entourer d'or, de bijoux et de nombre d'objets magiques dans sa dernière demeure.
Vint alors le moment de profaner le tombeau, les dieux du chaos étant restés relativement vagues au sujet de la méthode à employer, chacun y alla de toute sa bonne volonté.
Le sorcier traçât des symboles démoniaques sur les murs, le rôdeurs suspendit des cadavres de petits rongeurs, qu'ils gardait dans sa besace, un peu partout et le guerrier déféquât dans le sépulcre.
Tout ceci s'avéra plutôt efficace, car le spectre courroucé du paladin surgit soudain dans la pièce pour châtier les imprudents qui souillaient le lieux de son éternel repos.

Certains de ne pas pouvoir faire le poids dans une lutte armée, les gobelins usèrent de toute leur ruse pour faire face à ce nouvel ennemis. LE guerrier et le rôdeur attirèrent son attention, tandis que le sorcier tentait d'ouvrir un Manaëlstrom. Ce puissant sortilège créait une sorte de vortex entre les mondes, aspirant la magie contenue dans les créatures ou les objets. Ainsi les gobelins comptaient faire disparaitre le fantôme du paladin sans trop d'efforts.

L'air crépita, et la toile de la réalité se fissura, laissant naitre un trou béant qui se mis alors a avaler les énergies magiques de la pièce. Le spectre le premier disparut dans la fente entre les mondes, puis suivirent une foule d'objets sacrée qui avaient été disposés dans la tombe. Enfin les gobelins sentirent une force mystérieuse les attirer vers le vortex. le sorcier compris le premier et se débarrassa rapidement de tous les objets magiques qu'il avait pillé, ses compagnons n'eurent pas ce réflexe et furent soulevés de terre.
Alors que le rôdeur disparaissait dans le Manaëlstorm, le guerrier saisit la main du sorcier qui se tenait au rebord du tombeau. Les deux gobelins luttèrent contre le sortilège pendant quelques secondes mais finalement, sa puissance eu raison d'eux. Le bras du sorcier se rompit et sa chaire se déchira, traversant la pièce avec le guerrier avant d'être aspiré par le vortex qui se referma aussitôt.

Lorsque les moines censés protéger le tombeau arrivèrent, alertés par le bruit, il découvrirent le sorcier gobelin mutilé au milieu du sépulcre ravagé. Ils ne firent alors pas plus preuve de pitié pour le blessé que de pardon pour ses fautes, et le massacrèrent sans aucune retenue.

Par chance, les dieux du chaos qui étaient satisfaits des prouesses de la tribu gobeline intervinrent et leurs permirent de se réincarner dans des corps à peu près semblables à ceux qu'ils possédaient autrefois, mais ceci est une autre histoire ...