instinct de survie
Nous voilà dans des catacombes lugubres et bien peu accueillantes.
Mais bon on y va quand même, y'a surement de l'or.
Mon nain trouve un passage secret on s'y engouffre avec mon pote halfeling cuisinier, mais pas nos compagnons car ils sont trop grands.
Allez hop ! deux groupes de deux.
Eux je ne sais pas ce qu’ils font, mais nous on tombe sur une salle avec une grande tablée pleine de bouffe. Comme c'est de la bouffe délicate pour elfe (fruits, légumes, soupe), je n'y touche pas mais j'en met dans ma besace.
Mon pote halfeling me dit que c'est empoisonné, mais il ne sait pas avec quoi exactement ni les conséquences.
On cherche une autre pièce, on ouvre une porte.
J’entre.
La porte se referme derrière moi.
Mon pote me crie que ce n’est pas de sa faute, et qu’il n’arrive pas à ouvrir. Je suis dans la pénombre, et y’a des grognements pas rassurants. Je sors mon épée et insulte mes éventuels opposants. De l’autre coté de la porte j’entends mon pote crier à l’aide.
Je me reconcentre et la lumière fut dans la pièce. J’aurai préféré ne pas voir.
Devant moi un énorme truc démoniaque super grand (je suis un nain, rappelez-vous) avec des cornes, des griffes, plein de bras, une hache, un fouet, d’autres armes diverses mais dangereuses et une bouche qui crache du feu.
J’suis pas un elfe troubadour, donc je charge.
Je le caresse gentiment avec ma lame, et je décide de mettre en pratique une seconde tactique : le retrait stratégique. Mais là je foire mon jet d’orientation et je n’arrive plus à savoir par où je suis arrivé, car la pièce se révèle circulaire avec d’autres portes. Comme je préfère jouer avec le destin plutôt que mon ami chaotique, je me précipite vers la première porte que je croise.
Elle ne s’ouvre pas, nom de nom! je suis acculé. J’esquive un premier coup du démon, un second, et le troisième. Celui-ci fend en deux la porte derrière moi.
Ni une, ni deux, je cours à l’autre bout de la pièce pour éloigner le démon, puis je reviens vers cette providentielle sortie. Je m’y engouffre.
Dans cette pièce, un énorme puits qui fait toute la surface et un pont très étroit qui relie à une autre porte. Ouverte ! car sur le pont, il y a mes compagnons humain et elfe. Un coup d’œil en bas du puits, et je remarque que ca pullule de momies, ou de zombies, je ne sais pas trop. Enfin des trucs pas glopinet.
Derrière moi la porte vole en éclats.
Mes compagnons sur le pont se figent d’étonnement (et de peur aussi, un peu) et tentent un demi tour stratégique.
N’écoutant que les sages conseils de mon papa nain, je cours sur le pont, tout aussi agile qu’un elfe acrobate (ne me demandez pas comment, mais j’ai réussi tous mes jets d’agilité), et je rejoins mes compagnons. Que je pousse sympathiquement dans le puit pour me dégager le passage. Le chemin libéré je passe dans la pièce suivante, et suit le chemin de mes ex compagnons à sens inverse.
J’arrive dans la première pièce dans laquelle mon pote halfeling est en train de finir un ou deux gobelins à coup de masse. Et comme derrière moi le démon en veut encore à mes dents, on décide de quitter le donjon pour revenir plus tard, mieux équipés.
Nous voilà à l’air libre. Et l’elfe que je pensais au bras des momies nous rejoint, pas content du tout. (il a claqué des points de destins pour s’en sortir). Il désire me faire la peau pour je ne sais quelle raison idiote (les elfes sont incompréhensibles) mais mon pote halfeling arrive à la raisonner.
On se sert la main toussa, on allume un feu de camp et l’halfeling fait à bouffer.
Quand l’elfe meurt dans d’atroces souffrances, la bave aux lèvres, je comprend qu’il lui a servi les mets délicats que j’avais piqué précédemment.
(Les autres joueurs n’ont pas du tout apprécié ce scenario, allez savoir pourquoi)